Il y a 2 semaines nous vous indiquions ici que Presence-pc avait consacré un article à établir le bilan de l'évolution des graphismes dans les jeux 3D de ces 5-6 dernières années.
Presence-pc a approfondi le sujet avec cette suite dans laquelle sont comparés les graphismes des jeux et la réalité. Cet article fait notamment ressortir les points sur lesquels les graphismes ne parviennent pas à créer l'illusion de la réalité dans nos esprits.
Si les effets d'eau et de fumée, comme ceux de Bioshock et World In Conflict par exemple sont maintenant bien maitrisés, nombreux sont les détails qui demandent encore quelques efforts : les intempéries qui passent au travers d'un pont sur lequel elles devraient s'écraser, des monstres pas assez dégoulinants ou certains rebonds anodins dans quelques effets physiques sont autant de défauts que notre cerveau détecte.
Les surfaces réfléchissantes comme les métaux polis et la glace continuent également des poser quelques problèmes malgré l'énorme amélioration des textures et des effets de mapping qui leur donnent du relief.
Comme dans la première partie du sujet, les auteurs ont conservé des comparaisons avec les effets du cinéma, qui lui aussi a vocation de divertir l'esprit en créant l'illusion.

Dans les titres récents, on constate que les graphistes intègrent dans les jeux des effets cinématographiques comme le motion-blur, le lens-flare et la profondeur de champ (distance focale).
A bien y réfléchir, ces effets sont des défauts du cinéma, ils existent à cause de l'utilisation des cameras. Les lens-flare et les distances focales sont des éléments propres aux lentilles, de même que la durée d'exposition qui détermine la netteté d'une image est une caractéristique propre aux équipements d'acquisitions d'images.
La question n'est pas posée, pourtant il est clair que les graphistes de jeux s'emploient à créer des univers cinéma-réalistes plutôt que des univers réalité-réalistes, puisqu'ils vont jusqu'à reproduire les artefacts qu'on rencontre lors de l'utilisation de cameras.
L'oeil humain est certes un instrument d'optique dont le cristallin s'apparente à une lentille, mais jusqu'à preuve du contraire quelqu'un qui regarde un coucher de soleil ou une source de lumière vive n'observe pas le phénomène de lens-flare. Peut-être en portant des lunettes à foyers multiples, et encore...
On peut donc se le demander : est-ce bien pertinent de reproduire les défauts du cinéma pour approcher le réalisme ?


Source : presence-pc