[COMPARATIF] 5 SSD sur notre banc de test vu 5527 fois |
Écrit par Olivier Raffin le Lundi, 13 Juillet 2009 14:04 | |||
Les différents SSD qui vont être torturés dans ce comparatif sont :
Ce comparatif met donc en confrontation des SSD de capacités différentes, de gammes différentes, pourvus de mémoires Flash MLC ou SLC et équipés ou pas de mémoire additionnelle (équivalente au cache d'un disque dur). Bref, une liste de participants très hétéroclite qui montrera de façon flagrante les écarts de performances lors de chaque test...
Rappel sur le type de puces Flash NAND : MLC et SLC. Avant de commencer, rappelons qu'une puce mémoire est divisée en son sein en d'infimes parties appelée "cellules". Celles-ci correspondent à la plus petite parcelle de mémoire capable d'enregistrer une donnée (comme nous pouvons nous en douter, c'est binaire : soit un "1", soit un "0" est stocké dans chaque cellule). Les puces de mémoire non volatile utilisées dans les SSD (où l'information reste dans les cellules même si l'unité n'est plus alimentée, contrairement à la RAM, la mémoire vive de nos PC), et classiquement vu sur les PCB des clés USB, existent en 2 "formats" :
Mais attention ! Le contrôleur embarqué qui dirige les puces joue un rôle très important dans cette fiabilité et dans les performances des puces. L'association de puces MLC avec un contrôleur peu efficace peut avoir de lourdes conséquences sur le fonctionnement du SSD. A l'inverse, les mêmes puces épaulées par un contrôleur digne de ce nom peuvent donner de très bons résultats. En marge du contrôleur, une mémoire additionnelle, jouant le rôle de "cache" (stockage temporaire de la donnée, le temps que le contrôleur finisse son travail avant d'envoyer le tout au processeur, voir le fonctionnement d'un PC) a aussi un impact non négligeable sur le fonctionnement de l'unité, tant en terme de performances, qu'en terme de fiabilité. De moins en moins de SSD sans cache sont fabriqués à l'heure actuelle...
Caractéristiques constructeur :
Caractéristiques complètes sur le site du constructeur. Mtron, depuis sa création en 2005, s'est toujours attaché à rechercher le meilleur du SSD et à se placer sur le devant de la scène. En 2007, la sortie des Mobi 3025 fait grand bruit en se targuant d'être les unités les plus rapides au monde. Malgré un coût exorbitant, ces séries, et par conséquence la marque, se font un nom aussi bien chez le professionnel que chez le particulier. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de comparer ces références à d'autres unités. La version 16 Go représente le modèle le plus petit mais qui n'est pas en reste niveau performances et fonctionnalités...
Caractéristiques constructeur :
Caractéristiques complètes sur le site du constructeur. Grand frère du précédent SSD, le Mtron Mobi 3025 32 Go est constitué exactement des mêmes éléments, hormis le nombre de puces qui passe de 4 à 8. Le combat s'annonce serré entre les frères ennemis...
Caractéristiques constructeur :
Caractéristiques complètes sur le site de constructeur. Parmi les SSD équipés de puces SLC, les Super Talent (STT) de la série DX ont fait forte impression à leurs sorties grâce à leurs prix plus abordables que la moyenne. Néanmoins, à leurs débuts, ils ont largement souffert de mauvaises performances en écriture, sabotant leur réputation du même coup. Le modèle testé ici est assez récent et il semble que l'amélioration apporté par la marque sur les débits en écriture concerne cette unité, vu les résultats présentés dans ce comparatif, même si ce n'est pas encore la panacée...
Caractéristiques constructeur :
Caractéristiques complètes sur le site de constructeur. Test de cette unité sur Jmax-Hardware. Le Warp V2 correspond à l'entrée de gamme des SSD Patriot. Déclinée en 3 capacités différentes (32, 64 et 128 Go), la série V2 des Warp a remplacé la très fugace série V1. Ces SSD Warp sont équipés de puces MLC réputées pour être moins onéreuses mais aussi moins fiables que les puces SLC souvent utilisées dans les SSD haut de gamme. L'handicap majeur de ce SSD (et c'est aussi le cas de son cousin Core V2 d'OCZ) réside dans l'association du contrôleur JMicron et des puces flash NAND MLC. En effet, bon nombre de tests et surtout l'usage quotidien des utilisateurs ont permis de déceler des défaillances dans le fonctionnement et la durée de vie de ces unités. Malgré tout, ce comparatif s'attachera uniquement à comparer les performances de ce SSD à celles de ses concurrents.
Caractéristiques constructeur :
Caractéristiques complètes sur le site du constructeur. A l'instar de son concurrent direct signé Patriot, l'OCZ Core V2 a succédé rapidement à la version V1 qui n'a pas franchement marqué les esprits, si ce n'est par quelques comportements douteux et de piètres performances. Un coup d'essai qui a permis à la firme de s'améliorer de sortie en sortie. La série Core reste tout de même le bas de gamme du constructeur. Pour un prix abordable, vous aurez droit à 60 Go de puces MLC "épaulé" par le contrôleur le plus controversé du moment : le JMicron JMF602. Les caractéristiques de ce SSD font de lui le frère quasi-jumeau du Patriot Warp V2.
Le protocole de test se découpe en cinq parties :
Les tests réalisés avec des logiciels dits "synthétiques" servent à estimer la performance sur l'ensemble du disque en le sollicitant en lecture, en écriture avec différentes tailles de bloc (blocksize ou transfert size). C'est un très bon moyen de connaître facilement les performances d'une unité et de les comparer avec une autre unité.
Ainsi, les tests se font dans l'ordre suivant :
Vous retrouverez la liste des applications utilisées dans la page suivante.
Relevé de la température Le relevé de température se fait grâce à un multimètre capable d'enregistrer à 1 °C près une température comprise entre -50 °C et 200 °C (erreur de +/-0,75 % d'après le fabricant, ce qui nous fait +/- 0,3 °C pour une température de 40 °C, donc négligeable dans notre cas). Les points de mesures sont les suivants :
Le couple multimètre-sonde utilisé pour ces mesures a été étalonné avec un thermomètre électronique médical dans une eau à 35 °C. Il s'avère que le couple multimètre-sonde utilisé affiche une température 2 °C inférieure à celle du thermomètre électronique. La fiabilité de ce dernier n'étant pas à remettre en cause, tous les résultats relevés lors des tests ont donc été majorés de 2 °C afin d'avoir les valeurs les plus proches de la réalité.
Relevé des nuisances sonores La boîte est successivement insonorisée par l'effet massique et isolant du medium (ou mdf, bois particulaire), puis d'un isolant phonique utilisé en général sur les planchers (spécialisé dans les basses fréquences) puis enfin d'une mousse alvéolaire spécifiquement efficace contre les hautes fréquences. Le tout repose sur quatre pieds de caoutchouc afin de limiter au maximum toute onde sonore transmise par vibration. La ficelle de maintien du SSD a évidemment ce rôle d'isolant contre les vibrations qu'elles soient extérieures ou, et surtout, émises par l'unité elle-même.
Un témoin est réalisé avant et après chaque série de test afin de s'assurer du niveau sonore ambiant (unité débranchée). Pour l'ensemble des tests, celui-ci s'est maintenu à 31 dB(A) que cela soit dans le plus profond silence ou avec de faibles nuisances sonores (personne parlant à quelques mètres, télévision, plate-forme de test en route sans le disque dur...). La boîte joue donc bien son rôle d'insonorisation.
Relevé des vibrations
Vous pourrez voir que les graphiques de vibration présentent en permanence de faibles ondulations, inhérentes à l'environnement. En effet, même posé sur un bloc de mousse, le capteur perçoit d'infimes vibrations issues de son environnement. De plus, la sensibilité du capteur est telle, et le fait qu'il y ait toujours plus ou moins une erreur de lecture implique, que le stade "0" est impossible à obtenir dans les faits.
Une différence importante de comportement sépare déjà les unités équipés de puces SLC des unités équipés de puces MLC. Une exception à cette règle : le blocksize de 2 Ko est moins handicapant pour les Mtron, le Super-Talent étant complètement dépassé...
Le BurstSpeed, la décharge de la mémoire cache, n'est vraiment pas influencé par la taille des blocs dans le cas des SSD. En effet, mis à part HDTach qui donne un résultat légèrement différent, les valeurs de BurstSpeed restent inchangées.
Pour les 2 logiciels (en parfait accord, s'il vous plaît), les temps d'accès ne sont absolument pas influencé par la taille du bloc. Nous verrons que IOMeter a une vision bien différente de la chose... Même si les valeurs se trouve très proche de 0 (pour rappel, les meilleurs disques durs atteignent péniblement les 3 ms), il en demeure une différence de 400 % dans l'équipe "SLC" ! Les Mtron maîtrise le sujet alors que le Super-Talent se "traîne" à 0,5 ms, le laissant largement derrière les 2 "MLC" !
La charge du CPU ("CPU Utilisation") reflète les demandes aux CPU. Visiblement ici, les deux logiciels ne voient pas les choses de la même manière. Les résultats obtenus sous HDTune semblent presque aléatoires. Nous ne pouvons pas tirer de logique à cela. Les 2 Mtron sont radicalement opposés, l'OCZ et le Patriot, pourtant très proches (même puces, même contrôleur), sont d'autant éloignés. Les résultats d'HDTach ne sont pas forcément bien plus exploitables. Le Mtron 32 Go semble le meilleur, le Super-Talent le moins bon, l'ensemble des unités restant dans une fourchette de 0 à 5 % de charge CPU.
Les performances en débit étant abordées dans d'autres applications de cet article, il y a très peu d'intérêt à renouveler les graphiques sous IO-Meter. Pour information, sachez néanmoins que les résultats sont très similaires.
Attention : Ce graphique présente une échelle logarithmique afin de pouvoir représenter l'ensemble des résultats. Il faut garder en mémoire que les valeurs de latence augmentent de façon exponentielle proportionnellement au blocksize. Par ailleurs, rappelons qu'un bloc (ou cluster...) est la partie "élémentaire" du découpage d'un fichier. Il est défini lors de la création d'une partition. Par défaut, la taille de cette "unité d'allocation" est de 4 Ko sous Windows XP pour une partition NTFS. Plus le blocksize est petit, plus les différences se creusent, laissant les Mtron dominer la situation. Inversement, à gros blocs, les différences sont quasiment négligeables contrairement aux valeurs qui, elles, s'envolent (plus de 10 ms de temps d'accès à un bloc de 2 Mo) ! Le Super-Talent est du niveau des SSD en MLC. A l'instar des disques durs, créer une partition avec un blocksize au-delà de 128 Ko est totalement suicidaire pour les temps d'accès...
Attention : Ce graphique présente aussi une échelle logarithmique. En écriture, l'ordre s'inverse. Nous retrouvons alors le Super-Talent largement premier, surtout avec les blocksizes petits et les SSD en MLC devant les Mtron. Ces derniers ne font pas mieux qu'un 4 ms constant entre les blocksize 0,5 Ko et 32 Ko. Est-ce une limitation du contrôleur ? Ici, les valeurs s'envolent encore plus qu'en lecture avec les gros blocs, atteignant déjà 10 ms au bloc de 512 Ko !
Attention : Ce graphique présente aussi une échelle logarithmique. Le nombre d'accès en entrée/sortie ("In" et "Out" en anglais) par seconde reflète la réactivité du SSD face aux demandes du système. Evidemment, plus les blocs seront petits, plus il y aura d'accès, et inversement. Les résultats du nombre d'accès par seconde seront donc directement liés aux temps d'accès (latence) plus qu'aux débits des SSD. En lecture, les Mtron atteignent un beau 10000 IO/s au plus petit blocksize et finissent, comme les autres unités, à environ 5 IO/s au plus gros bloc. Notez la diminution régulière du nombre d'accès en fonction du bloc, et ce, quelque soit le SSD. Le Super-Talent est légèrement en retrait par rapport aux autres.
Attention : Ce graphique présente aussi une échelle logarithmique. Ici aussi, côté écriture, le classement est bouleversé. Super-Talent en tête, les 1000 accès par seconde sont atteints en 0,5 Ko. Dernière remarque : le nombre d'accès en lecture est bien plus important que le nombre d'accès en écriture pour tous les SSD. Ce qui est exactement l'inverse de ce que nous observons sur les disques durs... Mais chose curieuse, le nombre d'accès en écriture navigue dans les mêmes valeurs que pour les disques durs. C'est à croire que la limite viendrait du contrôleur plutôt que des unités testées... Mais ce n'est pas le cas : pour preuve, le Super-Talent arrive en tête en atteignant les 1000 IO/s.
Ce graphique représente le transfert moyen suivant deux paramètres : la taille des blocs (2, 128 et 2048 Ko) et le pourcentage d'accès aléatoire (0% correspond à des accès séquentiels, c'est-à-dire que les blocs de données sont juxtaposés sur le disque, et 100% pour les accès totalement aléatoires). En toute logique, plus la taille des blocs est importante, plus le débit l'est aussi. En revanche, plus l'accès est aléatoire, moins le débit est important. La relation entre taille de bloc et accès aléatoire est flagrante ici. Avec un gros blocksize (2 Mo), le transfert reste élevé, quelque soit le côté aléatoire des accès. Avec une taille de blocs de 128 Ko, le débit diminue à mesure que les accès deviennent de plus en plus aléatoires. Cela est observable sur tous les SSD mais surtout sur les Mtron et, à moindre mesure, sur le Super-Talent. A 2 ko, les débit se "lissent" et ne dépassent guère quelques Mo/s hormis les Mtron qui arrivent encore à dépasser les 10 Mo/s en accès séquentiels.
Dans tous les cas, le temps d'accès moyen est multiplié par 10 en passant d'un blocksize de 128 Ko à un blocksize de 2 Mo. Les SSD en MLC sont les mieux placés surtout avec les gros blocksize. Curieusement, sur ces unités, l'influence du pourcentage d'accès aléatoire est plus importante sur les gros blocs (quasi nulle sur les petits). Et inversement, les Mtron se voient plus handicapés par les accès aléatoires sur les petits blocs.
Enfin intéressons-nous aux nombres d'accès par seconde suivant les deux mêmes paramètres. Attention, là encore, l'échelle des abscisses est logarithmique. Sur l'ensemble des résultats, tous les SSD naviguent dans les mêmes eaux. Seuls les Mtron en accès exclusivement séquentiels, se révèlent être largement plus performants que leurs homologues. Malheureusement, cette performance se délite avec les accès de plus en plus aléatoires... Le SSD de Super-Talent se sort très bien de cet exercice en proposant des résultats constants et très performants face à ses concurrents.
IO-Meter, application développée par Intel, permet non seulement de tester sous tous les aspects les performances d'un SSD tel qu'il peut l'être dans un PC à usage familial, mais il permet aussi de tester l'unité dans un environnement typé "serveur". L'aspect multi-files représente donc des accès simultanés au SSD comme le ferait un ensemble d'utilisateurs sollicitant en même temps un seul SSD au sein d'un serveur par exemple. Puisque ce comparatif a pour but, avant tout, d'apporter une information claire et utile au lecteur, le nombre de commandes simultanées a été volontairement bridé à 8. En effet, pour un usage quotidien d'un PC familial ou même d'une station de travail, il est rare d'avoir énormément d'accès simultanés au SSD. Cela permet tout de même d'avoir une idée de ce qu'il se passe en passant de 1 à 8 files d'accès simultanés.
Dans les graphiques qui vont suivre, le paramètre "nombre de files" contient quatre valeurs (1, 2, 4 et 8 files) et est toujours représenté avec les mêmes couleurs. Le second paramètre (que cela soit le pourcentage d'accès aléatoire, la répartition lecture/écriture ou encore la taille des blocs) est toujours représenté par un gradient de transparence en trois classes.
NB : Lorsqu'un paramètre n'est pas étudié dans un graphique, il est gardé à une valeur fixe. Ainsi, par défaut :
Les valeurs semblent bien basses. Cela est normal puisqu'il s'agit de débits mesurés à un blocksize de 2 Ko. Autant les Mtron dominent largement à 100% d'écriture, autant à 100% de lecture c'est la catastrophe... Le Super-Talent se comporte exactement à l'inverse et donc possède un score en écriture plutôt désastreux. L'OCZ et le Patriot sont frères quasi-jumeaux... encore une fois ! Dernier point que nous pouvons constater : le nombre de commande d'accès simultanée n'influe pas du tout sur les performances des unités.
A l'identique du graphique précédent, les Mtron sont excellents sur les accès séquentielles mais beaucoup moins sur des accès aléatoires. Les autres SSD sont beaucoup plus constants : les accès aléatoires ne les gênent quasiment pas.
Pour rappel, les accès sont répartis entre lecture et écriture respectivement à 67 et 33 %. A blocksize de 2 et 128 Ko, le Super-Talent mène la danse. Celui-ci passe le flambeau aux frères ennemis OCZ et Patriot pour les tailles de blocs plus importantes. Ici encore, la multiplication des files d'attente ne complique en rien la tâche des SSD.
Si le nombre de commande simultanée n'avait quasiment aucune influence sur les performances des transfert, il en est tout autres pour les temps d'accès. Ceux-ci sont presque doublés à chaque commande supplémentaire... De plus, systématiquement, ce temps de réponse s'allonge avec la présence grandissante d'accès en lecture. En d'autres termes, les latences sont moins importantes en écriture qu'en lecture et cela quel que soit le nombre de files d'accès simultanées. Comme pour le test de transfert, les Mtron sont à l'aise avec des accès exclusivement en écriture par rapport aux autres unités. Mais dès que la lecture rentre en jeu, leurs performances dégringolent pour arriver à plus de 30 ms à 100 % d'accès en lecture avec 8 files d'attente.
Malgré la dégradation des performances avec le nombre de commande, les unités réagissent pourtant de la même manière qu'avec 1 seule commande. Les Mtron, très bons en accès purement séquentiels, sont décevant par ailleurs, arrivant à plus de 10 ms dans le pire des cas. Le Super-Talent réagit de la même manière que les SSD en MLC, à savoir très peu de handicap avec les accès aléatoires.
La taille des blocs a encore un effet similaire aux paramètres précédents sur les latences des disques. Mais l'échelle n'est plus la même ! Bien sûr, gardez en tête qu'un blocksize de 2048 Ko est complètement surréaliste pour une configuration "normale" et n'est là qu'à titre de repère. Super-Talent aux petits blocs, OCZ/Patriot aux plus grands, ces SSD dominent en permanence les Mtron. Ne cherchez pas, la présence de 67% de lecture dans les accès mine les performances de ces derniers, et ils n'arrivent pas à s'en sortir, même à un blocksize de 2 Ko !
A l'instar des transferts, le nombre d'accès par seconde est très peu influencé par le nombre de commande simultanée.
Pour résumer les résultats vus sous IO Meter, les Mtron sont très à l'aise avec des accès exclusivement séquentiels en écriture avec des tous petits blocksize. Inversement, les SSD en MLC (OCZ et Patriot), et encore plus le Super-Talent, assurent une certaines constances dans leurs performances et dépassent, hormis aux paramètres cités juste avant, en permanence les Mtron.
ATTO Disk est un logiciel qui permet de balayer rapidement les performances en lecture et écriture avec 15 blocksize allant de 0,5 à 8 192 Ko.
En lecture, les débits maximaux sont plus haut pour les SSD en MLC, les Mtron restant en retrait à environ 110 Mo/s. Cependant, ils possèdent de meilleurs débits avec les petits blocs, jusqu'au bloc de 8 Ko précisément. Le Super-Talent se retrouve finalement avec les défauts des uns et des autres, associant petits débits à petits comme à gros blocs... En écriture, les différences se réduisent. OCZ et Patriot en tête sur les gros blocs, ils ont plus de difficultés avec les petits blocs jusqu'au blocksize de 8 Ko (et même 16 Ko pour l'OCZ). Ce test révèle la grande faiblesse du Super-Talent. Le débit en écriture est en effet une catastrophe, quelque soit la taille du bloc, et obtient un difficile 65 Mo/s en pointe !!!
Les deux PCMark ont été réunis pour faciliter la lecture des résultats. Ce premier graphique présente une sélection de tests parmi ceux qui sont pratiqués pour évaluer les performances de l'unité de stockage. La sélection a été effectuée de façon à faire ressortir les plus grandes différences entre les disques durs (écart-type de plus de 10%). Pour rappel, ces tests simulent une utilisation plus "quotidienne" que les tests précédents.
Nous retrouvons les SSD équipés de puces MLC en tête sur les tests du "Virus Scan", "File Write" et "Importing Picture", montrant l'efficacité de ces unités en terme de débit lecture/écriture. En revanche, les Mtron sont meilleurs sur les 2 autres tests représentant plus les capacités globales du SSD (débit comme temps d'accès) : "General Usage" et "Appli Loading".
En notes globales, les tests sur l'utilisation générale de l'unité primant, les Mtron sont logiquement premiers. Les résultats des autres SSD sont beaucoup plus éparpillés. Le petit score de l'OCZ sur le "General use" mine sa note globale à PCMark 2005, le reléguant bon dernier. En revanche, c'est le Super-Talent qui ne brille pas sous PCMark Vantage. En parallèlle, le Patriot sauve son honneur sur les deux notes.
A l'image de PCMark, FC-Test est aussi un logiciel de bench simulant une activité plus "normale" d'un SSD. Nous le devons à un membre de XbitLabs (retrouvez tous les détails sur leur site). Les "patterns" sont des modèles contenant une liste de fichiers virtuels avec leur taille respective. Le but est de mesurer le temps qui est nécessaire pour lire ces fichiers et les enregistrer sur le SSD en test, puis de les lire et enfin de les copier à un autre endroit du SSD. Il y a cinq modèles différents qui comportent chacun un nombre de fichiers différents et avec des tailles bien différentes. Au final, c'est un bench assez représentatif de la réalité.
Sur les trois premiers tests "Ins", "ISO" et "MP3", chaque unité réagit de la même manière et se place comme suit : OCZ et Patriot en tête, Super-Talent puis les deux Mtron Sur la pattern suivante "Prog", cela est radicalement différent. L'OCZ se trouve désormais entre les 2 Mtron (le meilleur est le 32 Go). Le Super-Talent et pire encore, le Patriot, sont largement distancés quant à eux. Enfin, sur la pattern "Win", l'OCZ et le Super-Talent, plutôt bien placés, sont entourés par les 2 Mtron (mais cette fois-ci c'est le 16 Go le meilleur). Le Patriot souffre visiblement d'un manque de "reprise" (voir notre article du Warp pour mieux comprendre).
Les Mtron règnent en maîtres. Hormis pour la première "série" où OCZ et Patriot font aussi bien, les deux frères SLC ont d'excellents résultats quelque soit la pattern. Ils arrivent même à réduire par deux le temps d'exécution des deux dernières patterns par rapport à leurs concurrents. Mais pourquoi le Super-Talent ne réagit pas de la même manière, lui qui est pourtant aussi équipé de puces SLC. Le contrôleur y est certainement pour beaucoup...
Pour les 2 premières pattern, le Core V2 est devant. Cependant, les écarts sont faibles. Dès la troisième pattern ("MP3"), les SLC reprennent leurs positions de leader (Super-Talent puis les Mtron). Notez les plus grands écarts entre les unités lors des deux derniers exercices. Les Mtron font face alors que d'autres (Patriot notamment) sombrent...
Comme déjà remarqué avec les disques durs, les différences entre SSD sont quasiment imperceptibles sous ces deux applications. En effet, celles-ci sont plus destinées à tester les performances du trio CPU / Mémoire / Carte-mère que celles de l'unité de stockage. Même s'il semble que les SSD en SLC soient légèrement plus à l'aise, les écarts sont trop faibles pour que l'on puisse en tirer une conclusion significative. Remarque amusante : il semblerait qu'à l'instar du Samsung (5400 tr/min) du comparatif de disque dur, le Super Talent soit le meilleur à wPrime. Décidément, les moins bons dans les tests pratiques sont les meilleurs à wPrime...
Cette fois-ci, c'est le Patriot (MLC) qui se distingue par sa ressemblance frappante avec les Mtron (SLC). Très bons résultats, donc, pour ces 3 unités. Pourtant, aux tests de compression d'un gros fichier et de compression audio, ils se font devancer par un OCZ Core V2 en très bonne forme ! Les 2 autres tests sont moins bons pour lui mais les résultats restent "raisonnables" surtout lorsque nous les comparons à ceux du Super-Talent. Toujours dernier, ce SSD met jusqu'à 2 fois plus de temps pour réaliser une compression par rapport au Patriot. Quelle déception !
Voilà un test qui va certainement confirmer les premiers résultats obtenus sur les benchs synthétiques, ainsi que ceux des tests sous PCMark. Logiquement, dans ce test, nous retrouvons l'expression "pratique" de ce que nous avons pu voir dans les tests synthétiques concernant le débit. Les meilleurs débits étaient atteint par l'OCZ et le Patriot, il est donc logique de les voir se placer en vainqueur dans cette épreuve de lecture / écriture / copie. A l'inverse les Mtron, moins à l'aise avec les débits (à blocksize supérieur à 8 Ko, rappelons-le) sont en retrait. Mais que fait le Super-Talent. Lui qui brillait par sa constance et ses performances dans les tests synthétiques se révèle être handicapé par de simples demandes de copie ou d'écriture (la lecture restant dans la moyenne) !
Le test de performance de Winrar donne une idée globale de l'efficacité du SSD. Il tient compte de l'ensemble des caractéristiques. Ne vous laissez pas tromper par l'échelle. Les SSD ne sont pas si loin des uns des autres. Néanmoins, il y a tout de même plus de 10 % de différence entre le meilleur (OCZ) et le moins bon (Super-Talent) prouvant que l'association de débit moyen et de latence médiocre ne donne pas un bon résultat dans ce test...
La prise de température via logiciel est impossible puisque ce genre de matériel est dépourvu de sonde thermique. Les niveaux restent moins haut que ceux des disques durs, c'est évident, il n'en demeure pas moins que certains SSD atteignent facilement les 30°C. Alors que les Mtron et le Patriot dégagent beaucoup de chaleur, le Super-Talent sait se montrer plus frais dans toutes les situations. La mention spéciale revient au Core V2 qui reste avec un delta de 4°C par rapport à la température ambiante.
Cela semblait évident mais cela ne coûtait rien de s'en assurer : les SSD sont totalement silencieux.
Cliquez pour agrandir les graphiques (attention ils font plus de 4000 px de large, vous risquez d'avoir un scrolling horizontal). Légende :
Tout d'abord, avant de se lancer dans la lecture des graphiques, deux points doivent être approfondis :
Mais alors, pourquoi le X et le Y ne sont-ils pas confondus ? Tout simplement parce que leurs valeurs dépendent directement du positionnement du capteur sur le disque, et du mouvement du disque en lui-même. Dans l'absolu la rotation des plateaux fait que le disque bouge dans toutes les directions, il n'y a donc pas de direction gauche/droite, ni avant/arrière, etc. Néanmoins, ces mesures permettent de "visionner" l'état de vibration du disque dans ses 4 états (débranché, au repos, en sollicitation faible et en sollicitation forte).
Comme nous pouvions nous en douter, les SSD n'ayant aucune partie mécanique ne génèrent aucune vibration. Les relevés de vibrations de tous les SSD sont quasiment identiques. C'est pourquoi, seuls ceux du Super Talent MasterDrive DX 60 Go (choisi car il associe la plus grosse capacité au type de puces le plus répandu parmi les SSD testés (SLC)) sont représentés ici en tant qu'exemple. A titre de comparaison, et cela nous permet aussi d'évaluer le "bruit de fond" de vibrations, les relevés d'un disque dur (vu dans notre comparatif) sont placés en dessous, avec une échelle des "G" identique. Nous constatons bien la différence entre les deux types d'unités de stockage.
Même si les unités présentent des capacités, des fonctionnalités et des composants bien différents, leurs prix (actuels) finalement proches font de ce comparatif une aide à l'achat d'un type de SSD, plus qu'à un SSD donné. En effet, au-delà de ces tests qui reflètent les performances théoriques, pratiques et ergonomiques, certains points comme la fiabilité et la durée de vie doivent être gardés en mémoire avant l'achat. Et même, l'achat de matériel d'occasion se raisonne d'autant plus dans cette optique.
Lorsque l'on parle de durée de vie, il y a plusieurs manières d'aborder ce paramètre. Bien souvent, et c'est aussi le cas pour les disques durs, il se peut que le matériel fonctionne mais perd une partie de sa capacité de stockage. Effectivement, l'usure des cellules est différent selon le type de puce (un rapport de 10 fois en faveur des SLC par rapport aux MLC, par exemple) et cela va jouer non seulement sur la capacité totale de l'unité mais aussi sur la fiabilité ou la corruption des données déjà stockées.
C'est pourquoi, un SSD haut de gamme (puces SLC, processeur ARM, dispositif de validation de la donnée...) d'occasion aura une meilleure valeur en matériel d'occasion qu'un SSD d'entrée de gamme d'occasion, voire même neuf. Ainsi, pour s'appuyer sur les unités en tests ici, un Mtron 3025 32 Go, trouvable aux environs de 100 € aujourd'hui sur le marché de l'occasion, sera un bien meilleur choix qu'un Patriot Warp V2 de même capacité, neuf et présentant des performances maximales meilleures. Ne vous limiter pas dans votre jugement aux seuls résultats des tests synthétiques. C'est le point le plus important à retenir lors de l'achat d'un SSD. Malheureusement, la durée de vie comme la fiabilité sont difficilement mesurables dans un comparatif comme celui-ci...
Les Mobi 3025 de Mtron, parfaitement identiques, mise à part leurs capacités, ont un comportement plutôt exemplaire dans les applications et les tests pratiques. A cela s'ajoute, la présence de puces SLC épaulées de processeurs fiables, efficaces et pourvus d'algorithme de vérification et de correction très précieux pour qui veut ne pas perdre ses données du jour au lendemain. Côté handicap, le prix est sans nul doute le premier à mettre en avant. Mais il faut reconnaître que ce genre de SSD n'est pas destiné au grand public en premier lieu. Et puis... le savoir-faire se paye aussi. Ensuite, question performances, nous pouvons regretter un manque lors des accès aléatoires et/ou en écriture (visible surtout sous IO Meter). De ce fait, ces unités n'obtiennent pas plus qu'un 7/10, qui peut paraître un peu "radin". Mais en considérant un achat d'occasion, avec un prix revu largement à la baisse, la note pourrait s'envoler... mais ceci n'est que pure spéculation...
Le Super Talent MasterDrive DX 60 Go a vraiment un comportement curieux. Nous pourrions croire qu'il a été créé pour les tests synthétiques. Mais dès que nous rentrons dans des tests plus "pratiques", il pointe aux abonnés absents ! A part cela, son prix relativement réduit donne tout de même accès à 60 Go de SLC, avec sa panoplie de sécurité et de fiabilité que les puces MLC et autre processeur JMicron JMF602 ne peuvent offrir... Un achat à réfléchir surtout en vérifiant bien la date de fabrication car, rappelons-le, les premiers exemplaires souffraient d'un débit en écriture catastrophique...
Le Patriot Warp V2 32 Go et l'OCZ Core V2 60 Go sont vraiment très proches tout autant par leurs composants que par les résultats des tests. Une légère domination de l'OCZ à certains tests pratiques permet de les distinguer. Des prix alléchants, des performances maximales au-dessus de la moyenne, la présence de puce MLC mais en contrepartie l'absence de garantie au niveau de la fiabilité font de ces SSD des unités de stockage d'entrée de gamme qu'il conviendra d'utiliser avec conscience et surtout discernement...
Merci à Kahina HOCINE de Open2Europe pour le prêt du Patriot, à Brice28 pour le prêt des 2 Mtron et à Traxman pour le prêt du STT et de l'OCZ. Seuls les utilisateurs connectés peuvent écrire un commentaire !
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baissent un peu
propos des SSD ici.
Je ferai tout pour qu'il y ait des SSD
récents lors de la mise à jour de ce comparatif.
En attendant, l'avenir nous
promet de belles choses : gravure de puces plus petite, puces plus performantes,
meilleurs contrôleurs, mémoire embarquée...