[COMPARATIF] 5 SSD sur notre banc de test   vu 5527 fois Imprimer
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Écrit par Olivier Raffin le Lundi, 13 Juillet 2009 14:04   



altEn parallèle des tests de disques durs, le banc de test d'unité de stockage nous permet d'effectuer un comparatif similaire avec le nouveau support de stockage qui explose aujourd'hui :
les Solid State Drive ou SSD
. Le banc de test monté fin 2008, a déjà vu un certain nombre de SSD et en verra d'autres au cours des mois et même des années qui arrivent...



Cet article va donc s'attacher à comparer un ensemble de SSD de gammes, de profils et de capacités différents. Pour cela, après les traditionnelles séances de présentation et de "shoot" photo de chaque SSD, nous rentrerons dans le vif du sujet par l'évaluation des performances à travers une vingtaine de mesures qui nous permettra de comparer au mieux, et sous tous les aspects, les différentes unités en lice.


Dans une dernière partie, nous reviendrons sur les dégagements thermiques, les nuisances sonores et les vibrations, à l'instar du comparatif de disques durs. Même si cela peut paraître curieux, vous verrez que ces mesures ne sont pas toutes inutiles...

 
 




1/ Les Solid State Drive 'SSD' dans l'arène


Les différents SSD qui vont être torturés dans ce comparatif sont :

  • Mtron Mobi 3025 16 Go (Puces Flash SLC - 16 Mo de cache)
  • Mtron Mobi 3025 32 Go (Puces Flash SLC - 16 Mo de cache)
  • Super-Talent (STT) MasterDrive DX 60 Go (Puces Flash SLC)
  • Patriot Warp V2 32 Go (Puces Flash MLC) dont vous pouvez retrouver le fight contre l'OCZ Core V2
  • OCZ Core V2 60 Go (Puces Flash MLC)

 

 

Ce comparatif met donc en confrontation des SSD de capacités différentes, de gammes différentes, pourvus de mémoires Flash MLC ou SLC et équipés ou pas de mémoire additionnelle (équivalente au cache d'un disque dur). Bref, une liste de participants très hétéroclite qui montrera de façon flagrante les écarts de performances lors de chaque test...

 

Rappel sur le type de puces Flash NAND : MLC et SLC.

Avant de commencer, rappelons qu'une puce mémoire est divisée en son sein en d'infimes parties appelée "cellules". Celles-ci correspondent à la plus petite parcelle de mémoire capable d'enregistrer une donnée (comme nous pouvons nous en douter, c'est binaire : soit un "1", soit un "0" est stocké dans chaque cellule).

Les puces de mémoire non volatile utilisées dans les SSD (où l'information reste dans les cellules même si l'unité n'est plus alimentée, contrairement à la RAM, la mémoire vive de nos PC), et classiquement vu sur les PCB des clés USB, existent en 2 "formats" :

  • Les premières, apparues dans les années '90, au sein des premières unités de stockage amovibles (les clés USB), ont été les puces pourvues de cellules à une seule couche (Single Level Cell, ou Single Layer Chip ou encore SLC). Ces puces stockent une seule information par cellulle, "1" ou "0". De ce fait, puisque l'information à stocker est réduite, ces puces sont peu gourmandes en énergie, elles ont une durée de vie importante et ont une meilleure faibilité dans la "tenue" de l'information. Par contre, la quantité d'information stockée reste réduite, entraînant un côut du Go stocké important.
  • Ces puces se sont vues "améliorées", quelques années plus tard, par l'apparition de puces à cellules pourvues de plusieurs couches (Multiple Level Cell, ou Multiple Layer Chip, ou encore MLC). Comme leurs noms l'indiquent, ces puces stockent plusieurs informations dans une même cellule. Toujours binaire, "1" ou "0", l'information est multipliée par le nombre de couches utilisées. Dans les unités "grand public" d'aujourd'hui, les puces MLC sont habituellement constituées de cellules à 2 couches. Ainsi, l'information stockée est deux fois plus importante que pour une puce de type SLC, réduisant les coûts du Go de stockage... A contrario des SLC, les puces MLC présentent l'inconvénient d'une durée de vie plus courte, d'une consommation électrique un peu plus importante, et surtout d'une fiabilité de fonctionnement et de rétention des données" médiocre vis-à-vis des puces SLC.

 

Mais attention ! Le contrôleur embarqué qui dirige les puces joue un rôle très important dans cette fiabilité et dans les performances des puces. L'association de puces MLC avec un contrôleur peu efficace peut avoir de lourdes conséquences sur le fonctionnement du SSD. A l'inverse, les mêmes puces épaulées par un contrôleur digne de ce nom peuvent donner de très bons résultats.

En marge du contrôleur, une mémoire additionnelle, jouant le rôle de "cache" (stockage temporaire de la donnée, le temps que le contrôleur finisse son travail avant d'envoyer le tout au processeur, voir le fonctionnement d'un PC) a aussi un impact non négligeable sur le fonctionnement de l'unité, tant en terme de performances, qu'en terme de fiabilité. De moins en moins de SSD sans cache sont fabriqués à l'heure actuelle...


 




       1 - A/ Mtron Mobi 3025 16 Go

 

Caractéristiques constructeur :

  • Référence : MSD-SATA3025-016 (occasion)
  • Longueur : 100 mm
  • Largeur : 70 mm (2,5'')
  • Epaisseur : 9,5 mmalt
  • Poids : 67 g (mesuré)
  • Capacité réelle formaté : 14,9 Go
  • Contrôleur : Mtron / ARM7
  • Mémoire "Cache" : 16 Mo (SDRAM)
  • Type de puces : SLC
  • Nombre et taille des puces : 4 x 4 Go
  • Résistance aux chocs : 2000 G / 0,3 ms au repos
  • Consommation : entre 0,5 et 2,2 W
  • Durée de vie : Lecture : infinie, écriture : 140 ans (à 50 Go écrit par jour)
  • Rétention des données : > 10 ans
  • MTBF : 1 000 000 heures
  • Garantie : 3 ans

Caractéristiques complètes sur le site du constructeur.

Mtron, depuis sa création en 2005, s'est toujours attaché à rechercher le meilleur du SSD et à se placer sur le devant de la scène. En 2007, la sortie des Mobi 3025 fait grand bruit en se targuant d'être les unités les plus rapides au monde. Malgré un coût exorbitant, ces séries, et par conséquence la marque, se font un nom aussi bien chez le professionnel que chez le particulier. Aujourd'hui, nous avons la possibilité de comparer ces références à d'autres unités. La version 16 Go représente le modèle le plus petit mais qui n'est pas en reste niveau performances et fonctionnalités...

 

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       1 - B/ Mtron Mobi 3025 32 Go

 

Caractéristiques constructeur :

  • Référence : MSD-SATA3025-032 (occasion)
  • Longueur : 100 mm
  • Largeur : 70 mm (2,5'')
  • Epaisseur : 9,5 mmalt
  • Poids : 68 g (mesuré)
  • Capacité réelle formaté : 29,8 Go
  • Contrôleur : Mtron + ARM7
  • Mémoire "Cache" : 16 Mo (SDRAM)
  • Type de puces : SLC
  • Nombre et taille des puces : 8 x 4 Go
  • Résistance aux chocs : 2000 G / 0,3 ms au repos
  • Consommation : entre 0,5 et 2,2 W
  • Durée de vie : Lecture : infinie, écriture : 140 ans (à 50 Go écrit par jour)
  • Rétention des données : > 10 ans
  • MTBF : 1 000 000 heures
  • Garantie : 3 ans

Caractéristiques complètes sur le site du constructeur.

Grand frère du précédent SSD, le Mtron Mobi 3025 32 Go est constitué exactement des mêmes éléments, hormis le nombre de puces qui passe de 4 à 8. Le combat s'annonce serré entre les frères ennemis...

 

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       1 - C/ Super-Talent MasterDrive DX 60 Go

 

Caractéristiques constructeur :

  • Référence : FTD60GK25H (Occasion)
  • Longueur : 100 mm
  • Largeur : 70 mm (2,5'')
  • Epaisseur : 9,5 mmalt
  • Poids : 92 g (mesuré)
  • Capacité réelle formaté : 56,3 Go
  • Contrôleur : STT ?
  • Mémoire "Cache" : 0 Mo ?
  • Type de puces : SLC
  • Résistance aux chocs : 1500 G en lecture
  • Durée de vie : Lecture : infinie, écriture : 329 ans (à 50 Go écrit par jour)
  • Rétention des données : > 10 ans
  • MTBF : 1 000 000 heures
  • Garantie : 3 ans

Caractéristiques complètes sur le site de constructeur.

Parmi les SSD équipés de puces SLC, les Super Talent (STT) de la série DX ont fait forte impression à leurs sorties grâce à leurs prix plus abordables que la moyenne. Néanmoins, à leurs débuts, ils ont largement  souffert de mauvaises performances en écriture, sabotant leur réputation du même coup. Le modèle testé ici est assez récent et il semble que l'amélioration apporté par la marque sur les débits en écriture concerne cette unité, vu les résultats présentés dans ce comparatif, même si ce n'est pas encore la panacée...

 

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       1 - D/ Patriot Warp V2 32 Go

 

Caractéristiques constructeur :

  • Référence : PE32GS25SSDR datant d'août 2008 (Modèle presse)
  • Longueur : 100 mm
  • Largeur : 70 mm (2,5'')
  • Epaisseur : 9,3 mm
  • Poids : 87 g (mesuré)alt
  • Capacité réelle formaté : 29,8 Go
  • Contrôleur : JMicron JMF602
  • Mémoire "Cache" : 0 Mo
  • Type de puces : MLC
  • Résistance aux chocs : 1500 G / 0,5 ms en lecture
  • Consommation : entre 1,4 et 1,6 W
  • Rétention des données : > 5 ans
  • MTBF : 1 500 000 heures
  • Garantie : 2 ans

Caractéristiques complètes sur le site de constructeur. Test de cette unité sur Jmax-Hardware.

Le Warp V2 correspond à l'entrée de gamme des SSD Patriot. Déclinée en 3 capacités différentes (32, 64 et 128 Go), la série V2 des Warp a remplacé la très fugace série V1. Ces SSD Warp sont équipés de puces MLC réputées pour être moins onéreuses mais aussi moins fiables que les puces SLC souvent utilisées dans les SSD haut de gamme. L'handicap majeur de ce SSD (et c'est aussi le cas de son cousin Core V2 d'OCZ) réside dans l'association du contrôleur JMicron et des puces flash NAND MLC. En effet, bon nombre de tests et surtout l'usage quotidien des utilisateurs ont permis de déceler des défaillances dans le fonctionnement et la durée de vie de ces unités. Malgré tout, ce comparatif s'attachera uniquement à comparer les performances de ce SSD à celles de ses concurrents.

 

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       1 - E/ OCZ Core V2 60 Go

 

Caractéristiques constructeur :

  • Référence : OCZSSD2-2C60G (Occasion)
  • Longueur : 100 mm
  • Largeur : 70 mm (2,5'')
  • Epaisseur : 9,3 mmalt
  • Poids : 86 g (mesuré)
  • Capacité réelle formaté : 56,3 Go
  • Contrôleur : JMicron JMF602
  • Mémoire "Cache" : 0 Mo
  • Type de puces : MLC
  • Nombre et taille des puces : 8 x 8 Go
  • Résistance aux chocs : 1500 G / 0,5 ms en lecture
  • Consommation : entre 1,4 et 1,6 W
  • Rétention des données : > 5 ans
  • MTBF : 1 500 000 heures
  • Garantie : 2 ans

Caractéristiques complètes sur le site du constructeur.

A l'instar de son concurrent direct signé Patriot, l'OCZ Core V2 a succédé rapidement à la version V1 qui n'a pas franchement marqué les esprits, si ce n'est par quelques comportements douteux et de piètres performances. Un coup d'essai qui a permis à la firme de s'améliorer de sortie en sortie. La série Core reste tout de même le bas de gamme du constructeur. Pour un prix abordable, vous aurez droit à 60 Go de puces MLC "épaulé" par le contrôleur le plus controversé du moment : le JMicron JMF602. Les caractéristiques de ce SSD font de lui le frère quasi-jumeau du Patriot Warp V2. 

 

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2/ Plate-forme de test

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La plate-forme de test est un PC utilisé tous les jours (H24) mais, bien sûr, spécialement équipé d'une partition dédiée aux tests de disques durs et SSD. La configuration utilisée est donc la suivante :

  • Carte mère : ASUS Maximus Extreme BIOS 1001
  • Processeur : E8200 @ 4 GHz
  • Mémoire vive : 2 x 1 Go PC3-8500 OCZ Gold (D9GTN)
  • Alimentation : Seasonic M12 700 W
  • Disque Dur Système : Raid 0 de Raptor 74 Go
  • Carte graphique : Sapphire HD3870 + Zalman VF1000
  • Refroidissement : watercooling sur Processeur
  • Boîtier : Home made en médium
  • Système d'exploitation (OS) : Vista 32 bits (35 Go)


L'OS de test est situé sur la seconde partition de 35 Go du RAID 0 (150 Go de capacité totale). Monté avec un Vista 32 bits, afin de couvrir l'ensemble des applications utilisées pour les tests, le système a été installé une bonne fois pour toutes avec tous les pilotes et logiciels nécessaires à son bon fonctionnement. Aucune optimisation n'a été faite, de même qu'aucun accès à Internet n'est autorisé, afin de ne pas surcharger l'OS inutilement et surtout le laisser sans surveillance.
L'unité testée est, quant à elle, toujours considérée comme unité de stockage et donc aucun OS n'est installé dessus.

 
 




3/ Protocole de test


Dans cet article, il s'agira de comparer les performances, à tous les niveaux, de l'ensemble des SSD présentés dans la partie 1/ de cet article.

Le protocole de test se découpe en cinq parties :

  • Mesures synthétiques (en quatre parties dans cet article)
  • Mesures pratiques (en deux parties dans cet article)
  • Mesures des températures
  • Mesures des nuisances sonores
  • Mesures des vibrations

Les tests réalisés avec des logiciels dits "synthétiques" servent à estimer la performance sur l'ensemble du disque en le sollicitant en lecture, en écriture avec différentes tailles de bloc (blocksize ou transfert size). C'est un très bon moyen de connaître facilement les performances d'une unité et de les comparer avec une autre unité.
Néanmoins, ces tests ne reflètent pas la réalité d'un usage quotidien et c'est en cela que les mesures réalisées avec des logiciels dits "pratiques" permettent de mieux apprécier les performances d'un SSD dans des tâches plus classiques.

 

Ainsi, les tests se font dans l'ordre suivant :

  • Formatage complet du SSD puis suppression des partitions existantes
  • Tests synthétiques 1 (HD Tach et HD Tune)
  • Partition unique puis formatage rapide NTFS en laissant le nom par défaut (taille d'unité d'allocation = 4 Ko)
  • Tests synthétiques 2 et 3 (IO Meter)
  • Formatage rapide NTFS (taille d'unité d'allocation = 4 Ko)
  • Tests synthétiques 4 (ATTO Diskmark)
  • Tests pratiques 1 (PCMark puis FC Test)
  • Formatage rapide NTFS (taille d'unité d'allocation = 4 Ko)
  • Tests pratiques 2 (suite des autres applications)

 

Vous retrouverez la liste des applications utilisées dans la page suivante.

 


Relevé de la température

Le relevé de température se fait grâce à un multimètre capable d'enregistrer à 1 °C près une température comprise entre -50 °C et 200 °C (erreur de +/-0,75 % d'après le fabricant, ce qui nous fait +/- 0,3 °C pour une température de 40 °C, donc négligeable dans notre cas). Les points de mesures sont les suivants :

  • Sur le côté : dans le trou de fixation à vis
  • En dessous : au milieu du boîtier
  • A la prise SATA : juste au niveau du branchement du câble de donnée SATA

Le couple multimètre-sonde utilisé pour ces mesures a été étalonné avec un thermomètre électronique médical dans une eau à 35 °C. Il s'avère que le couple multimètre-sonde utilisé affiche une température 2 °C inférieure à celle du thermomètre électronique. La fiabilité de ce dernier n'étant pas à remettre en cause, tous les résultats relevés lors des tests ont donc été majorés de 2 °C afin d'avoir les valeurs les plus proches de la réalité.

 


Relevé des nuisances sonores

Le protocole appliqué aux SSD est le même que celui du banc de test de disque dur. C'est pourquoi un relevé de nuisances sonores est tout de même effectué sur ces unités, pourtant dépourvu de parties mécaniques. Ce relevé se fait dans une boîte insonorisée (voir cette brève). La prise de son se fait au-dessus de l'unité, suspendue par deux ficelles en boucle. La taille d'un SSD de 2,5'' est compensée par la longueur des ficelles de maintien de manière à avoir toujours la même distance entre le haut de l'unité et le bout du sonomètre (8 cm).

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La boîte est successivement insonorisée par l'effet massique et isolant du medium (ou mdf, bois particulaire), puis d'un isolant phonique utilisé en général sur les planchers (spécialisé dans les basses fréquences) puis enfin d'une mousse alvéolaire spécifiquement efficace contre les hautes fréquences. Le tout repose sur quatre pieds de caoutchouc afin de limiter au maximum toute onde sonore transmise par vibration. La ficelle de maintien du SSD a évidemment ce rôle d'isolant contre les vibrations qu'elles soient extérieures ou, et surtout, émises par l'unité elle-même.
Les mesures de nuisances sonores ont lieu dans trois états de l'unité en test :
 

  • Au repos : disque branché uniquement
  • Sous faibles sollicitations : écriture puis copie d'un répertoire de 2 Go
  • Sous fortes sollicitations : HD Tach Quick bench et/ou IOMeter

Un témoin est réalisé avant et après chaque série de test afin de s'assurer du niveau sonore ambiant (unité débranchée). Pour l'ensemble des tests, celui-ci s'est maintenu à 31 dB(A) que cela soit dans le plus profond silence ou avec de faibles nuisances sonores (personne parlant à quelques mètres, télévision, plate-forme de test en route sans le disque dur...). La boîte joue donc bien son rôle d'insonorisation.

 


Relevé des vibrations

altAu même titre que pour les disques durs, protocole identique donc, les mesures vibratoires sont faites à l'aide d'un accéléromètre à trois directions. Un accéléromètre mesure l'accélération d'un objet en mouvement dans un système à 3 dimensions : les valeurs horizontales en X et Y et une valeur verticale en Z. Pour faire simple, ce capteur est capable de mesurer si l'unité sur laquelle il est posé se déplace de gauche à droite, d'avant en arrière et de haut en bas.
Afin d'évaluer l'importance des vibrations de l'unité, celle-ci est testée dans 3 états :

  • Sollicitation sous HD Tach (Quick bench)
  • Puis au repos (pendant les 15 secondes suivant la fin du test HD Tach)
  • Puis débranché (coupure de l'alimentation spécifique à l'unité testée)

Vous pourrez voir que les graphiques de vibration présentent en permanence de faibles ondulations, inhérentes à l'environnement. En effet, même posé sur un bloc de mousse, le capteur perçoit d'infimes vibrations issues de son environnement. De plus, la sensibilité du capteur est telle, et le fait qu'il y ait toujours plus ou moins une erreur de lecture implique, que le stade "0" est impossible à obtenir dans les faits.

 




4/ Performances


Les tests de performances sont au nombre de 17 et sont répartis sur les sept pages suivantes. Voici la liste des tests :

 


Tests synthétiques

  • HDTach : Long Bench
  • HDTune : Tests avec 3 blocksizes (2 Kb, 64 Kb (défaut), 2 Mb)
  • ATTO Diskmark : Test complet (défaut)
  • IO Meter : Tests sur différentes configurations de taille de blocs (unité d'allocation de fichiers), de lecture/écriture, aléatoire ou séquentielle avec de 1 à 8 files d'attente.


Tests pratiques

  • PCMark 2005 : Tests HDD seulement
  • PCMark Vantage : Tests HDD seulement
  • FC-Test v0.3 : Ensemble des 5 patterns


Tests pratiques (suite)

  • SuperPi : Calcul d'un 32M
  • wPrime (en mode compatibilité XP) : Calcul d'un 1024M
  • WinRar : Compression de 5739 fichiers (320 Mo)
  • WinRar : Compression d'un seul fichier (330 Mo)
  • WinRar : Test de Performance
  • VirtualDub : Encodage d'un fichier vidéo .mpg (330 Mo) en .avi
  • dBPoweramp v9 (encodeur : lame) : Encodage de 10 fichiers audio .wav en .mp3
  • Test d'écriture : Copie de 3,26 Go de fichiers du RAID 0 au DD à tester (fichiers d'installation de S.T.A.L.K.E.R.)
  • Test de copie : Copie de 3,26 Go de fichiers du DD à tester sur lui-même (fichiers d'installation de S.T.A.L.K.E.R.)
  • Test de lecture : Copie de 3,26 Go de fichiers du DD à tester au RAID 0 (fichiers d'installation de S.T.A.L.K.E.R.)

 


 




    4 - A/ Tests synthétiques (HDTach - HDTune)


  • HDTach
  • HDTune


HDTach et HDTune sont des applications célèbres et incontournables pour avoir une idée rapide et relativement précise des débits de son unité de stockage (ils fonctionnent aussi avec les clés USB par exemple, cf. notre comparatif). Les versions utilisées de ces applications sont gratuites. L'avantage est que tout le monde peut comparer ses résultats, l'inconvénient majeur est de n'avoir que les débits en lecture et pas en écriture (disponible dans les versions "pro"). Voici donc ce que donnent les prétendants en débits purs.

 


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Une différence importante de comportement sépare déjà les unités équipés de puces SLC des unités équipés de puces MLC.
En effet, nous pouvons remarquer plusieurs points :
- Les SSD "MLC" présentent les débits les plus élevés (jusqu'à 160 Mo/s en débit maximal, 100 Mo/s pour les "SLC")
- Les SSD 'SLC" présentent quant à eux, un débit plus constant. Différence de 30% à presque 0 % (Mtron 32 Go). A noter que les "MLC" navigue entre 100 et 150 Mo/s à un blocksize de 64 Ko (le plus couramment utilisé), ce qui fait tout de même un bon de performance de 50% !

Une exception à cette règle : le blocksize de 2 Ko est moins handicapant pour les Mtron, le Super-Talent étant complètement dépassé...

 

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Le BurstSpeed, la décharge de la mémoire cache, n'est vraiment pas influencé par la taille des blocs dans le cas des SSD. En effet, mis à part HDTach qui donne un résultat légèrement différent, les valeurs de BurstSpeed restent inchangées.
Le Super-Talent se positionne à mi-chemin entre les cousins OCZ et Patriot, et les frères Mtron...

 

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Pour les 2 logiciels (en parfait accord, s'il vous plaît), les temps d'accès ne sont absolument pas influencé par la taille du bloc. Nous verrons que IOMeter a une vision bien différente de la chose...

Même si les valeurs se trouve très proche de 0 (pour rappel, les meilleurs disques durs atteignent péniblement les 3 ms), il en demeure une différence de 400 % dans l'équipe "SLC" ! Les Mtron maîtrise le sujet alors que le Super-Talent se "traîne" à 0,5 ms, le laissant largement derrière les 2 "MLC" !

 

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La charge du CPU ("CPU Utilisation") reflète les demandes aux CPU. Visiblement ici, les deux logiciels ne voient pas les choses de la même manière.

Les résultats obtenus sous HDTune semblent presque aléatoires. Nous ne pouvons pas tirer de logique à cela. Les 2 Mtron sont radicalement opposés, l'OCZ et le Patriot, pourtant très proches (même puces, même contrôleur), sont d'autant éloignés.

Les résultats d'HDTach ne sont pas forcément bien plus exploitables. Le Mtron 32 Go semble le meilleur, le Super-Talent le moins bon, l'ensemble des unités restant dans une fourchette de 0 à 5 % de charge CPU.

 




    4 - B/ Tests synthétiques (IO Meter - 1 File)

 

  • IO Meter - 1 File

Les performances en débit étant abordées dans d'autres applications de cet article, il y a très peu d'intérêt à renouveler les graphiques sous IO-Meter. Pour information, sachez néanmoins que les résultats sont très similaires.

 

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Attention : Ce graphique présente une échelle logarithmique afin de pouvoir représenter l'ensemble des résultats. Il faut garder en mémoire que les valeurs de latence augmentent de façon exponentielle proportionnellement au blocksize. Par ailleurs, rappelons qu'un bloc (ou cluster...) est la partie "élémentaire" du découpage d'un fichier. Il est défini lors de la création d'une partition. Par défaut, la taille de cette "unité d'allocation" est de 4 Ko sous Windows XP pour une partition NTFS.

Plus le blocksize est petit, plus les différences se creusent, laissant les Mtron dominer la situation. Inversement, à gros blocs, les différences sont quasiment négligeables contrairement aux valeurs qui, elles, s'envolent (plus de 10 ms de temps d'accès à un bloc de 2 Mo) ! Le Super-Talent est du niveau des SSD en MLC.

A l'instar des disques durs, créer une partition avec un blocksize au-delà de 128 Ko est totalement suicidaire pour les temps d'accès...

 

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Attention : Ce graphique présente aussi une échelle logarithmique.

En écriture, l'ordre s'inverse. Nous retrouvons alors le Super-Talent largement premier, surtout avec les blocksizes petits et les SSD en MLC devant les Mtron. Ces derniers ne font pas mieux qu'un 4 ms constant entre les blocksize 0,5 Ko et 32 Ko. Est-ce une limitation du contrôleur ?

Ici, les valeurs s'envolent encore plus qu'en lecture avec les gros blocs, atteignant déjà 10 ms au bloc de 512 Ko !

 

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Attention : Ce graphique présente aussi une échelle logarithmique.

Le nombre d'accès en entrée/sortie ("In" et "Out" en anglais) par seconde reflète la réactivité du SSD face aux demandes du système. Evidemment, plus les blocs seront petits, plus il y aura d'accès, et inversement. Les résultats du nombre d'accès par seconde seront donc directement liés aux temps d'accès (latence) plus qu'aux débits des SSD.

En lecture, les Mtron atteignent un beau 10000 IO/s au plus petit blocksize et finissent, comme les autres unités, à environ 5 IO/s au plus gros bloc. Notez la diminution régulière du nombre d'accès en fonction du bloc, et ce, quelque soit le SSD. Le Super-Talent est légèrement en retrait par rapport aux autres.

 

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Attention : Ce graphique présente aussi une échelle logarithmique.

Ici aussi, côté écriture, le classement est bouleversé. Super-Talent en tête, les 1000 accès par seconde sont atteints en 0,5 Ko.
A l'image de la lecture, la chute du nombre d'accès par seconde est régulière, même si les Mtron semblent limités dans les petits blocs. Nous pouvons ainsi constater la relation directe qu'il peut y avoir entre nombre d'accès par seconde et temps d'accès. En effet, en écriture, les Mtron, et à moindre mesure les frères siamois OCZ et Patriot, présentent une limitation, aux petits blocksize que cela soit sur les temps d'accès ou sur le nombre d'accès par seconde.

Dernière remarque : le nombre d'accès en lecture est bien plus important que le nombre d'accès en écriture pour tous les SSD. Ce qui est exactement l'inverse de ce que nous observons sur les disques durs... Mais chose curieuse, le nombre d'accès en écriture navigue dans les mêmes valeurs que pour les disques durs. C'est à croire que la limite viendrait du contrôleur plutôt que des unités testées... Mais ce n'est pas le cas : pour preuve, le Super-Talent arrive en tête en atteignant les 1000 IO/s.

 

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Ce graphique représente le transfert moyen suivant deux paramètres : la taille des blocs (2, 128 et 2048 Ko) et le pourcentage d'accès aléatoire (0% correspond à des accès séquentiels, c'est-à-dire que les blocs de données sont juxtaposés sur le disque, et 100% pour les accès totalement aléatoires). En toute logique, plus la taille des blocs est importante, plus le débit l'est aussi. En revanche, plus l'accès est aléatoire, moins le débit est important.

La relation entre taille de bloc et accès aléatoire est flagrante ici. Avec un gros blocksize (2 Mo), le transfert reste élevé, quelque soit le côté aléatoire des accès. Avec une taille de blocs de 128 Ko, le débit diminue à mesure que les accès deviennent de plus en plus aléatoires. Cela est observable sur tous les SSD mais surtout sur les Mtron et, à moindre mesure, sur le Super-Talent. A 2 ko, les débit se "lissent" et ne dépassent guère quelques Mo/s hormis les Mtron qui arrivent encore à dépasser les 10 Mo/s en accès séquentiels.

 

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Dans tous les cas, le temps d'accès moyen est multiplié par 10 en passant d'un blocksize de 128 Ko à un blocksize de 2 Mo.
Globalement, les Mtron sont mal placés, quelque soit la taille de bloc. Cela est probablement dû à la présence de 33% d'écriture dans les accès (nous avons vu dans les graphes précédents, le handicap de ces unités en écriture).

Les SSD en MLC sont les mieux placés surtout avec les gros blocksize. Curieusement, sur ces unités, l'influence du pourcentage d'accès aléatoire est plus importante sur les gros blocs (quasi nulle sur les petits). Et inversement, les Mtron se voient plus handicapés par les accès aléatoires sur les petits blocs.

 

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Enfin intéressons-nous aux nombres d'accès par seconde suivant les deux mêmes paramètres. Attention, là encore, l'échelle des abscisses est logarithmique.

Sur l'ensemble des résultats, tous les SSD naviguent dans les mêmes eaux. Seuls les Mtron en accès exclusivement séquentiels, se révèlent être largement plus performants que leurs homologues. Malheureusement, cette performance se délite avec les accès de plus en plus aléatoires... Le SSD de Super-Talent se sort très bien de cet exercice en proposant des résultats constants et très performants face à ses concurrents.

 
 




    4 - C/ Tests synthétiques (IO Meter - Multi-Files)

 


IO-Meter, application développée par Intel, permet non seulement de tester sous tous les aspects les performances d'un SSD tel qu'il peut l'être dans un PC à usage familial, mais il permet aussi de tester l'unité dans un environnement typé "serveur". L'aspect multi-files représente donc des accès simultanés au SSD comme le ferait un ensemble d'utilisateurs sollicitant en même temps un seul SSD au sein d'un serveur par exemple.

Puisque ce comparatif a pour but, avant tout, d'apporter une information claire et utile au lecteur, le nombre de commandes simultanées a été volontairement bridé à 8. En effet, pour un usage quotidien d'un PC familial ou même d'une station de travail, il est rare d'avoir énormément d'accès simultanés au SSD. Cela permet tout de même d'avoir une idée de ce qu'il se passe en passant de 1 à 8 files d'accès simultanés.

 

Dans les graphiques qui vont suivre, le paramètre "nombre de files" contient quatre valeurs (1, 2, 4 et 8 files) et est toujours représenté avec les mêmes couleurs. Le second paramètre (que cela soit le pourcentage d'accès aléatoire, la répartition lecture/écriture ou encore la taille des blocs) est toujours représenté par un gradient de transparence en trois classes.

 

NB : Lorsqu'un paramètre n'est pas étudié dans un graphique, il est gardé à une valeur fixe. Ainsi, par défaut :

  1. L'accès aléatoire est toujours fixé à 100% (aucun accès séquentiel)
  2. La proportion Lecture / Ecriture est toujours fixée à 67 % / 33 %
  3. La taille du bloc est toujours fixée à 2 Ko (valeur où les différences entre unités sont les plus flagrantes)

 


 

  • IO Meter - Multi-Files - Conséquences sur les transferts

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Les valeurs semblent bien basses. Cela est normal puisqu'il s'agit de débits mesurés à un blocksize de 2 Ko.

Autant les Mtron dominent largement à 100% d'écriture, autant à 100% de lecture c'est la catastrophe... Le Super-Talent se comporte exactement à l'inverse et donc possède un score en écriture plutôt désastreux. L'OCZ et le Patriot sont frères quasi-jumeaux... encore une fois !

Dernier point que nous pouvons constater : le nombre de commande d'accès simultanée n'influe pas du tout sur les performances des unités.

 

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A l'identique du graphique précédent, les Mtron sont excellents sur les accès séquentielles mais beaucoup moins sur des accès aléatoires. Les autres SSD sont beaucoup plus constants : les accès aléatoires ne les gênent quasiment pas.

 

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Pour rappel, les accès sont répartis entre lecture et écriture respectivement à 67 et 33 %.

A blocksize de 2 et 128 Ko, le Super-Talent mène la danse. Celui-ci passe le flambeau aux frères ennemis OCZ et Patriot pour les tailles de blocs plus importantes. Ici encore, la multiplication des files d'attente ne complique en rien la tâche des SSD.

 

  • IO Meter - Multi-Files - Conséquences sur les latences

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Si le nombre de commande simultanée n'avait quasiment aucune influence sur les performances des transfert, il en est tout autres pour les temps d'accès. Ceux-ci sont presque doublés à chaque commande supplémentaire... De plus, systématiquement, ce temps de réponse s'allonge avec la présence grandissante d'accès en lecture. En d'autres termes, les latences sont moins importantes en écriture qu'en lecture et cela quel que soit le nombre de files d'accès simultanées.

Comme pour le test de transfert, les Mtron sont à l'aise avec des accès exclusivement en écriture par rapport aux autres unités. Mais dès que la lecture rentre en jeu, leurs performances dégringolent pour arriver à plus de 30 ms à 100 % d'accès en lecture avec 8 files d'attente.
Logiquement, le Super-Talent réagit là-aussi de façon opposé. OCZ et Patriot se placent, en jumeaux, au milieu de tout cela, quelque soit le test effectué.

 

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Malgré la dégradation des performances avec le nombre de commande, les unités réagissent pourtant de la même manière qu'avec 1 seule commande. Les Mtron, très bons en accès purement séquentiels, sont décevant par ailleurs, arrivant à plus de 10 ms dans le pire des cas. Le Super-Talent réagit de la même manière que les SSD en MLC, à savoir très peu de handicap avec les accès aléatoires.

 

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La taille des blocs a encore un effet similaire aux paramètres précédents sur les latences des disques. Mais l'échelle n'est plus la même ! Bien sûr, gardez en tête qu'un blocksize de 2048 Ko est complètement surréaliste pour une configuration "normale" et n'est là qu'à titre de repère.

Super-Talent aux petits blocs, OCZ/Patriot aux plus grands, ces SSD dominent en permanence les Mtron. Ne cherchez pas, la présence de 67% de lecture dans les accès mine les performances de ces derniers, et ils n'arrivent pas à s'en sortir, même à un blocksize de 2 Ko !

 

  • IO Meter - Multi-Files - Conséquences sur les accès

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A l'instar des transferts, le nombre d'accès par seconde est très peu influencé par le nombre de commande simultanée.
Et les résultats suivent à peu de chose près ceux des transferts.

 

Pour résumer les résultats vus sous IO Meter, les Mtron sont très à l'aise avec des accès exclusivement séquentiels en écriture avec des tous petits blocksize. Inversement, les SSD en MLC (OCZ et Patriot), et encore plus le Super-Talent, assurent une certaines constances dans leurs performances et dépassent, hormis aux paramètres cités juste avant, en permanence les Mtron.
Globalement, le Super-Talent semble être le mieux placé quelque soit la situation...

 
 




     4 - D/ Tests synthétiques (Atto Diskmark)

  • Atto Diskmark

ATTO Disk est un logiciel qui permet de balayer rapidement les performances en lecture et écriture avec 15 blocksize allant de 0,5 à 8 192 Ko.

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En lecture, les débits maximaux sont plus haut pour les SSD en MLC, les Mtron restant en retrait à environ 110 Mo/s. Cependant, ils possèdent de meilleurs débits avec les petits blocs, jusqu'au bloc de 8 Ko précisément. Le Super-Talent se retrouve finalement avec les défauts des uns et des autres, associant petits débits à petits comme à gros blocs...

En écriture, les différences se réduisent. OCZ et Patriot en tête sur les gros blocs, ils ont plus de difficultés avec les petits blocs jusqu'au blocksize de 8 Ko (et même 16 Ko pour l'OCZ).

Ce test révèle la grande faiblesse du Super-Talent. Le débit en écriture est en effet une catastrophe, quelque soit la taille du bloc, et obtient un difficile 65 Mo/s en pointe !!!

 





   4 - E/ Tests pratiques (PCMark)

  • PCMark 2005
  • PCMark Vantage

Les deux PCMark ont été réunis pour faciliter la lecture des résultats. Ce premier graphique présente une sélection de tests parmi ceux qui sont pratiqués pour évaluer les performances de l'unité de stockage. La sélection a été effectuée de façon à faire ressortir les plus grandes différences entre les disques durs (écart-type de plus de 10%). Pour rappel, ces tests simulent une utilisation plus "quotidienne" que les tests précédents.

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Nous retrouvons les SSD équipés de puces MLC en tête sur les tests du "Virus Scan", "File Write" et "Importing Picture", montrant l'efficacité de ces unités en terme de débit lecture/écriture. En revanche, les Mtron sont meilleurs sur les 2 autres tests représentant plus les capacités globales du SSD (débit comme temps d'accès) : "General Usage" et "Appli Loading".
Le Super-Talent tiens la lanterne pour l'ensemble des tests, hormis la contre-performance de l'OCZ au test "General Usage"...

 

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En notes globales, les tests sur l'utilisation générale de l'unité primant, les Mtron sont logiquement premiers. Les résultats des autres SSD sont beaucoup plus éparpillés. Le petit score de l'OCZ sur le "General use" mine sa note globale à PCMark 2005, le reléguant bon dernier. En revanche, c'est le Super-Talent qui ne brille pas sous PCMark Vantage. En parallèlle, le Patriot sauve son honneur sur les deux notes.

 





   4 - F/ Tests pratiques (FC-Test)


 

  • FC-Test 1.0 build 13

A l'image de PCMark, FC-Test est aussi un logiciel de bench simulant une activité plus "normale" d'un SSD. Nous le devons à un membre de XbitLabs (retrouvez tous les détails sur leur site). Les "patterns" sont des modèles contenant une liste de fichiers virtuels avec leur taille respective. Le but est de mesurer le temps qui est nécessaire pour lire ces fichiers et les enregistrer sur le SSD en test, puis de les lire et enfin de les copier à un autre endroit du SSD. Il y a cinq modèles différents qui comportent chacun un nombre de fichiers différents et avec des tailles bien différentes. Au final, c'est un bench assez représentatif de la réalité.

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Sur les trois premiers tests "Ins", "ISO" et "MP3", chaque unité réagit de la même manière et se place comme suit : OCZ et Patriot en tête, Super-Talent puis les deux Mtron

Sur la pattern suivante "Prog", cela est radicalement différent. L'OCZ se trouve désormais entre les 2 Mtron (le meilleur est le 32 Go). Le Super-Talent et pire encore, le Patriot, sont largement distancés quant à eux.

Enfin, sur la pattern "Win", l'OCZ et le Super-Talent, plutôt bien placés, sont entourés par les 2 Mtron (mais cette fois-ci c'est le 16 Go le meilleur). Le Patriot souffre visiblement d'un manque de "reprise" (voir notre article du Warp pour mieux comprendre).

 

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Les Mtron règnent en maîtres. Hormis pour la première "série" où OCZ et Patriot font aussi bien, les deux frères SLC ont d'excellents résultats quelque soit la pattern. Ils arrivent même à réduire par deux le temps d'exécution des deux dernières patterns par rapport à leurs concurrents. Mais pourquoi le Super-Talent ne réagit pas de la même manière, lui qui est pourtant aussi équipé de puces SLC. Le contrôleur y est certainement pour beaucoup...

 

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Pour les 2 premières pattern, le Core V2 est devant. Cependant, les écarts sont faibles. Dès la troisième pattern ("MP3"), les SLC reprennent leurs positions de leader (Super-Talent puis les Mtron). Notez les plus grands écarts entre les unités lors des deux derniers exercices. Les Mtron font face alors que d'autres (Patriot notamment) sombrent...

 
 




   4 - G/ Tests pratiques (autres)
 

  • Super Pi 32 M
  • wPrime 1024 M

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Comme déjà remarqué avec les disques durs, les différences entre SSD sont quasiment imperceptibles sous ces deux applications. En effet, celles-ci sont plus destinées à tester les performances du trio CPU / Mémoire / Carte-mère que celles de l'unité de stockage.

Même s'il semble que les SSD en SLC soient légèrement plus à l'aise, les écarts sont trop faibles pour que l'on puisse en tirer une conclusion significative.

Remarque amusante : il semblerait qu'à l'instar du Samsung (5400 tr/min) du comparatif de disque dur, le Super Talent soit le meilleur à wPrime. Décidément, les moins bons dans les tests pratiques sont les meilleurs à wPrime...

 

  • WinRar (compression petits et gros fichiers)
  • VirtualDub (compression video MPG -> AVI)
  • dbPoweramp (compression audio wav -> MP3 par lame)

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Cette fois-ci, c'est le Patriot (MLC) qui se distingue par sa ressemblance frappante avec les Mtron (SLC). Très bons résultats, donc, pour ces 3 unités. Pourtant, aux tests de compression d'un gros fichier et de compression audio, ils se font devancer par un OCZ Core V2 en très bonne forme !

Les 2 autres tests sont moins bons pour lui mais les résultats restent "raisonnables" surtout lorsque nous les comparons à ceux du Super-Talent. Toujours dernier, ce SSD met jusqu'à 2 fois plus de temps pour réaliser une compression par rapport au Patriot. Quelle déception !

 

  • Ecriture, puis copie puis lecture de 3,26 Go de fichiers

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Voilà un test qui va certainement confirmer les premiers résultats obtenus sur les benchs synthétiques, ainsi que ceux des tests sous PCMark.

Logiquement, dans ce test, nous retrouvons l'expression "pratique" de ce que nous avons pu voir dans les tests synthétiques concernant le débit. Les meilleurs débits étaient atteint par l'OCZ et le Patriot, il est donc logique de les voir se placer en vainqueur dans cette épreuve de lecture / écriture / copie. A l'inverse les Mtron, moins à l'aise avec les débits (à blocksize supérieur à 8 Ko, rappelons-le) sont en retrait. Mais que fait le Super-Talent. Lui qui brillait par sa constance et ses performances dans les tests synthétiques se révèle être handicapé par de simples demandes de copie ou d'écriture (la lecture restant dans la moyenne) !

 

  •  WinRar (Test de performance)

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Le test de performance de Winrar donne une idée globale de l'efficacité du SSD. Il tient compte de l'ensemble des caractéristiques.

Ne vous laissez pas tromper par l'échelle. Les SSD ne sont pas si loin des uns des autres. Néanmoins, il y a tout de même plus de 10 % de différence entre le meilleur (OCZ) et le moins bon (Super-Talent) prouvant que l'association de débit moyen et de latence médiocre ne donne pas un bon résultat dans ce test...
Notez la différence entre les 2 Mtron. Est-ce dû à la quantité de puces mémoire embarquées ?

 




5/ Températures



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La prise de température via logiciel est impossible puisque ce genre de matériel est dépourvu de sonde thermique.
Néanmoins, et cela est peut-être une erreur de la part des constructeurs que de le négliger, les SSD chauffent. Puces, contrôleur, mémoire, etc. dégagent aussi de l'énergie sous forme de chaleur.

Les niveaux restent moins haut que ceux des disques durs, c'est évident, il n'en demeure pas moins que certains SSD atteignent facilement les 30°C. Alors que les Mtron et le Patriot dégagent beaucoup de chaleur, le Super-Talent sait se montrer plus frais dans toutes les situations. La mention spéciale revient au Core V2 qui reste avec un delta de 4°C par rapport à la température ambiante.






6/ Nuisances sonores



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Cela semblait évident mais cela ne coûtait rien de s'en assurer : les SSD sont totalement silencieux.
Seul le Patriot a présenté un très léger sifflement lors d'une forte sollicitation. Est-ce un défaut ? Difficile à dire, d'autant plus que la nuisance sonore ne se mesurait qu'en dixième de décibel...






7/ Vibrations



Cliquez pour agrandir les graphiques (attention ils font plus de 4000 px de large, vous risquez d'avoir un scrolling horizontal).

Légende :

  • Axes de vibration :
    • trait vert : axe X
    • trait violet : axe Y
    • trait bleu : axe Z
  • Test de vibration sous HD Tach en trois phases :
    • 1 : HD Tach, phase "Random Access" suivie de la phase "Sequentiel Read Access"
    • 2 : Fin du Quick Bench de HD Tach puis repos du disque
    • 3 : Débranchement de l'alimentation du disque dur puis extinction complète

 
 

  • Un SSD : le Super Talent MasterDrive DX 60 Go

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  • Un disque dur : le Western Digital SE16 250 Go

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Tout d'abord, avant de se lancer dans la lecture des graphiques, deux points doivent être approfondis :

  • Les mesures sur l'axe vertical (Z) se retrouvent très proches de la valeur 1 G. G... pour gravité. En effet, ces mesures sont exprimées en nombre de G, la meilleure référence d'accélération que l'on ait sous la main (ou sous le pied devrais-je dire !). Tout corps inerte qui se trouve sur la Terre subit en permanence une accélération d'1 G. Il s'agit de l'attraction terrestre et c'est elle qui nous permet de rester les pieds sur terre et de ne pas divaguer dans l'espace.
  • Nécessairement, puisque le capteur subit aussi cette attraction, il enregistre, au repos et en théorie, 1 G en permanence. Cela explique pourquoi l'échelle du "Z" est centrée sur la valeur 1. Comme d'ailleurs il est logique d'avoir des valeurs pour X et Y proches de 0. En tout point du capteur au repos, l'accélération n'est la résultante que de la composante verticale. L'accélération horizontale est donc nulle.

Mais alors, pourquoi le X et le Y ne sont-ils pas confondus ? Tout simplement parce que leurs valeurs dépendent directement du positionnement du capteur sur le disque, et du mouvement du disque en lui-même. Dans l'absolu la rotation des plateaux fait que le disque bouge dans toutes les directions, il n'y a donc pas de direction gauche/droite, ni avant/arrière, etc. Néanmoins, ces mesures permettent de "visionner" l'état de vibration du disque dans ses 4 états (débranché, au repos, en sollicitation faible et en sollicitation forte).


 

Comme nous pouvions nous en douter, les SSD n'ayant aucune partie mécanique ne génèrent aucune vibration. Les relevés de vibrations de tous les SSD sont quasiment identiques. C'est pourquoi, seuls ceux du Super Talent MasterDrive DX 60 Go (choisi car il associe la plus grosse capacité au type de puces le plus répandu parmi les SSD testés (SLC)) sont représentés ici en tant qu'exemple.

A titre de comparaison, et cela nous permet aussi d'évaluer le "bruit de fond" de vibrations, les relevés d'un disque dur (vu dans notre comparatif) sont placés en dessous, avec une échelle des "G" identique. Nous constatons bien la différence entre les deux types d'unités de stockage.



 




8/ Bilan

 


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Même si les unités présentent des capacités, des fonctionnalités et des composants bien différents, leurs prix (actuels) finalement proches font de ce comparatif une aide à l'achat d'un type de SSD, plus qu'à un SSD donné. En effet, au-delà de ces tests qui reflètent les performances théoriques, pratiques et ergonomiques, certains points comme la fiabilité et la durée de vie doivent être gardés en mémoire avant l'achat. Et même, l'achat de matériel d'occasion se raisonne d'autant plus dans cette optique.

 

Lorsque l'on parle de durée de vie, il y a plusieurs manières d'aborder ce paramètre. Bien souvent, et c'est aussi le cas pour les disques durs, il se peut que le matériel fonctionne mais perd une partie de sa capacité de stockage. Effectivement, l'usure des cellules est différent selon le type de puce (un rapport de 10 fois en faveur des SLC par rapport aux MLC, par exemple) et cela va jouer non seulement sur la capacité totale de l'unité mais aussi sur la fiabilité ou la corruption des données déjà stockées.

 

C'est pourquoi, un SSD haut de gamme (puces SLC, processeur ARM, dispositif de validation de la donnée...) d'occasion aura une meilleure valeur en matériel d'occasion qu'un SSD d'entrée de gamme d'occasion, voire même neuf. Ainsi, pour s'appuyer sur les unités en tests ici, un Mtron 3025 32 Go, trouvable aux environs de 100 € aujourd'hui sur le marché de l'occasion, sera un bien meilleur choix qu'un Patriot Warp V2 de même capacité, neuf et présentant des performances maximales meilleures. Ne vous limiter pas dans votre jugement aux seuls résultats des tests synthétiques. C'est le point le plus important à retenir lors de l'achat d'un SSD. Malheureusement, la durée de vie comme la fiabilité sont difficilement mesurables dans un comparatif comme celui-ci...


 




Conclusion


 

Les Mobi 3025 de Mtron, parfaitement identiques, mise à part leurs capacités, ont un comportement plutôt exemplaire dans les applications et les tests pratiques. A cela s'ajoute, la présence de puces SLC épaulées de processeurs fiables, efficaces et pourvus d'algorithme de vérification et de correction très précieux pour qui veut ne pas perdre ses données du jour au lendemain. Côté handicap, le prix est sans nul doute le premier à mettre en avant. Mais il faut reconnaître que ce genre de SSD n'est pas destiné au grand public en premier lieu. Et puis... le savoir-faire se paye aussi. Ensuite, question performances, nous pouvons regretter un manque lors des accès aléatoires et/ou en écriture (visible surtout sous IO Meter). De ce fait, ces unités n'obtiennent pas plus qu'un 7/10, qui peut paraître un peu "radin". Mais en considérant un achat d'occasion, avec un prix revu largement à la baisse, la note pourrait s'envoler... mais ceci n'est que pure spéculation...

 

Le Super Talent MasterDrive DX 60 Go a vraiment un comportement curieux. Nous pourrions croire qu'il a été créé pour les tests synthétiques. Mais dès que nous rentrons dans des tests plus "pratiques", il pointe aux abonnés absents ! A part cela, son prix relativement réduit donne tout de même accès à 60 Go de SLC, avec sa panoplie de sécurité et de fiabilité que les puces MLC et autre processeur JMicron JMF602 ne peuvent offrir... Un achat à réfléchir surtout en vérifiant bien la date de fabrication car, rappelons-le, les premiers exemplaires souffraient d'un débit en écriture catastrophique...

 

Le Patriot Warp V2 32 Go et l'OCZ Core V2 60 Go sont vraiment très proches tout autant par leurs composants que par les résultats des tests. Une légère domination de l'OCZ à certains tests pratiques permet de les distinguer. Des prix alléchants, des performances maximales au-dessus de la moyenne, la présence de puce MLC mais en contrepartie l'absence de garantie au niveau de la fiabilité font de ces SSD des unités de stockage d'entrée de gamme qu'il conviendra d'utiliser avec conscience et surtout discernement...


 

  • Notes et Awards

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Merci à Kahina HOCINE de Open2Europe pour le prêt du Patriot, à Brice28 pour le prêt des 2 Mtron et à Traxman pour le prêt du STT et de l'OCZ.






jc78 le 2009-07-15 à 11:32:04
Encore un super test, vivement que les prix des SLC avec de super controleurs
baissent un peu
ToyTen le 2009-07-17 à 17:03:06
Bravo et merci pour ce gros comparo. J'ai appris pas mal théoriquement à
propos des SSD ici.
Meteorik le 2009-07-17 à 18:00:05
Merci à vous deux pour l'encouragement.
Je ferai tout pour qu'il y ait des SSD
récents lors de la mise à jour de ce comparatif.
En attendant, l'avenir nous
promet de belles choses : gravure de puces plus petite, puces plus performantes,
meilleurs contrôleurs, mémoire embarquée...
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