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Auteur Topic: Vive la mort, vive la guerre, vive le sacr� mercenaire  (Lu 99 fois)
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« le: 20 Octobre 2007 à 20:22:17 , »

avertissement
ce topic n'est pas une ode au mercenariat mais plutot une fa�on de dire que : "il faut toujours quelqu'un pour faire le sale boulot".
de plus le titre "Vive la mort, vive la guerre, vive le sacr� mercenaire" est tir� une chanson du mercenaire que tous ne prennent pas au 1er degr� ("Long live death, long live war, long live the cursed mercenary").



Colonel Bob Denard ou Said Mustapha Mahdjoub n� Gilbert Bourgeaud, le 7 avril 1929 � Bordeaux et mort � Grayan-et-l'H�pital, dans le M�doc le 13 octobre 2007, �tait un militaire, plus connu en tant que mercenaire fran�ais.

Ce mercenaire est s�rement le plus influent et le plus connu de tous les mercenaires ayant op�r� en Afrique depuis les ind�pendances des pays de ce continent. Il a affirm� avoir effectu� plusieurs de ses op�rations avec l'aval de l'�tat fran�ais (n'en doutons pas).

curiculum vitae


R�sistant � 16 ans, il s'engage ensuite comme volontaire pour l'Indochine en tant que matelot seconde classe en 1944. Devenu quartier-ma�tre dans les commandos de la marine (d'ou son gout pour le beret vert) en Indochine et en Alg�rie, il quitte l'arm�e en 1952 apr�s une bagarre dans un bar[4], et accepte une place de conducteur d'engins et de m�canicien au Maroc.



Bob Denard, l'enfant de troupe devenu faiseur de rois a du sortir, les armes � la main, de la ferme mod�le qu'il a fond�e, sur la Grande Comore. Ce papy du baroud apprend � ses d�pens qu'un soldat de fortune ne peut jamais devenir un soldat laboureur. Il a �t� forc� de remettre la main � la patte, et d'�liminer Ahmed Abdall�h, le sultan autocrate qu'il avait install� � la t�te des Comores en 1978 et qui �tait en train de le trahir. On sait, depuis Carthage, que le pire ennemi d'un mercenaire, c'est son employeur.

        Ce baroudeur � la fois affairiste et romantique est le dernier soldat perdu. La France et l'Afrique du Sud l'ont aid� et utilis� avant de se boucher le nez avec horreur . C'est l'homme de toutes les sales guerres celles que les Etats font faire par une main-d��uvre sp�cialis�e, en regardant ailleurs.

Bob Denard c'est la derni�re casserole coloniale fran�aise. N� � Bordeaux en 1929, il est le fils d'un sous-off. Il suit les cours de l'�cole des m�caniciens de la Marine, il est envoy� en Indochine puis en Alg�rie, comme quartier ma�tre de commando. Il sera gri�vement bless� et reviendra avec une jambe raide, ce qui accro�t son prestige et donner � sa d�marche une gravit� solennelle. Il n'a jamais connu que l'arm�e et la guerre.

        En 1954, il est accus� d'avoir mont� un complot contre Pierre Mend�s France. Il se lancera ensuite dans la bataille perdue de l'Alg�rie fran�aise. Il entre dans la confr�rie des "affreux" , ces soldats de m�tier qui consid�rent que leurs pays les ont trahis renon�ant � leurs empires, et qui sont disponibles pour toutes les aventures. Aux cot�s du belge Schramme et de l'anglais Hoare, il part pour le Katanga, et entre au service de Tschomb� et des grandes compagnies mini�res de Shaba. On le retrouve au Biafra, au Y�men, au Tchad, au B�nin, o� il rate lamentablement, en 1977, une op�ration de commando visant � renverser le r�gime marxiste. Il a longtemps roul� pour Foccart, le grand manipulateur de l'Afrique francophone sous le gaullisme. C'est encore comme franc-tireur des services sp�ciaux fran�ais qu'il d�barque aux Comores, d'abord en 1976 pour renverser le pr�sident comorien Ahmed Abdall�h, l'homme le plus riche de l'oc�an Indien, puis en 1978 pour le replacer au pouvoir .Il devient le maire du palais de ce pr�sident milliardaire.

        Il cr�e la garde pr�sidentielle, la GP, une force de six cent comoriens encadr�s par des officiers europ�ens. La GP a un pouvoir magique sur la population, avec ses uniformes noirs set b�rets verts, et sa devise : "Force, fois fid�lit� ". Bob Denard a fait une concession � ces sujets. Il s'est converti � l'islam, et se fait appeler Mustapha Madjou. Mais son tr�ne est menac�.

        A partir de 1981, la France prend ses distances avec lui, et la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris r�active m�me, en 1987, une vielle plainte pour association de malfaiteurs, qui avait �t� d�pos�e contre loi apr�s l'affaire du B�nin. Bob Denard se choisit alors un nouveau patron, l'Afrique du Sud
Les Comores int�ressent Pretoria. C'est une base qui lui permet d'intervenir au Mozambique, une piste d'atterrissage pour les avions charg�s d'armes � destination de l'Iran. C'est d�sormais Pretoria qui r�gle la solde de la GP :12 millions de francs. Bob Denard devine la mont�e des p�rils.    Bob D�nard

Il abandonne - au moins officiellement - le commandement de la garde. On ne le voit presque plus au camp d'entra�nement de Kandany. Il se retire dans sa ferme mod�le de trois cents hectares qu'il d�veloppe gr�ce � des capitaux Sud-africains ou dans son bungalow de la plage du Trou du Proph�te. Il se consacre � la Sogecom une soci�t� de gardiennage qu'il a cr��, et qui travaille pour le complexe h�telier Galawa, �difi� par la soci�t� sud africaine Sun International, qui poss�de beaucoup d'int�r�tous dans l'oc�an Indien. Ce soldat perdu a des biens au soleil.

Il a oubli� que le repos du guerrier , �a n'existe pas. En 1987, il affronte une mutinerie de la GP.

Il se retrouve dans la situation d'Alexandre. Il est abandonn� par ses vieux compagnons fatigu�s, qui veulent rentrer au pays, fortune faite. Il r�prime tr�s durement le complot, jusqu�� utiliser la torture. Il recrute de nouveaux officiers, plus jeunes, plus ambitieux. Mais le r�gne de la GP sur les Comores touche � sa fin.

Bob Denard est l�ch� par son patron sud-africain. L�Afrique du Sud s�est d�sengag�e en Namibie. Elle voudrait avoir l�air respectable. Elle se fait un nouveau look. Les " affreux " ne sont plus pr�sentables. Ahmed Abdallah en profite pour secouer le joug de ses pr�toriens europ�ens qu�il consid�re depuis longtemps comme ge�liers. La France lance une nouvelle offensive contre Bob Denard. Le capitaine Barril aurait �t� envoy�  aux Comores pour r�gler le probl�me de la GP. Dans son rapport, il aurait pr�conis� l�int�gration de la garde dans les forces r�guli�res. Bob Denard a pris les devants en �liminant Ahmed Abdallah.

apr�s son arrestation



qu'est ce qu'un mercenaire ?


On appelle mercenaire un combattant servant pour de l'argent un autre �tat que le sien.
il faut remonter avant les 1eres guerres puniques pour trouver les 1ers mercenaires (les fameux 10000), anecdote amusante les seuls mercenaires autoris� sont les gardes suisses charg�s de proteger le vatican.
Aujourd'hui, les mercenaires sont principalement embauch�s dans des soci�t�s militaires priv�es; l'irak (entre autre; il faut bien garder les interets des proprietaires des oleoducs) en est rempli (de diff�rentes nationalit�s et r�mun�r�s suivant leur pays d'origine; du plus haut (sas ) au plus bas (bengladesh).

quelques mercenaires

-218 Hannibal lance la deuxi�me guerre punique
� la t�te de son arm�e carthaginoise compos�e de mercenaires et d��l�phants....
23 mai 1430 Jeanne d'Arc arr�t�e � Compi�gne
Jeanne d'Arc, qui a jou� un r�le d�cisif dans la lib�ration d'Orl�ans un an plus t�t, est captur�e par un mercenaire au service du duc de Bourgogne, Jean de Luxembourg, et vendue aux Anglais.
La premi�re arm�e permanente en France
Le roi Charles VII cr�e les Compagnies d'ordonnance. Cette nouvelle formation militaire constitue la premi�re arm�e permanente � la disposition du roi de France. Auparavant pour faire la guerre on employait des mercenaires.
13 septembre 1515 Fran�ois 1er victorieux � Marignan
Avide de gloire et de conqu�te, le jeune monarque d�cide de suivre les traces de ses pr�d�cesseurs en marchant sur l�Italie, il se heurte alors aux mercenaires suisses.
mais aussi les condottiere italiens du moyen age a la renaissance...

les comores une histoire parmi tant d'autres car elle fut m�diatis�.

Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1995, Bob Denard, � la t�te d'une force sp�ciale constitu�e pour l'occasion, renversait le r�gime du Pr�sident Djohar aux Comores.
Du 20 f�vrier au 15 mars 2006, pr�s de 11 ans apr�s les faits, cette affaire est jug�e par le tribunal correctionnel de Paris. La qualification criminelle a �t� abandonn�e au terme de 10 ans d'instruction. C'est uniquement pour "association de malfaiteurs" que le colonel Denard et ses hommes doivent compara�tre.

Le Coup d'Etat

Objectif
: faire appliquer la destitution du pr�sident Djohar prononc�e par la cour supr�me en 1991 et organiser des �lections libres.
   
Acteurs : - la grande majorit� de la classe politique et du peuple comorien lass�e par la d�rive autoritaire et    
        affairiste du r�gime Djohar.    
- les services secrets fran�ais et la cellule africaine de l'Elys�e.    
- Robert Denard (de nationalit� franco-comorienne).    
          
     D�clencheur : le d�barquement du 28 septembre de l'�quipe du colonel Denard.
La mission de cette �quipe : coordonner l'action des diff�rents intervenants comoriens, �viter les d�bordements, garantir la s�curit� du Pr�sident Djohar et accessoirement, on ne le d�couvrira que plus tard, porter le chapeau.

R�sultat
: le pr�sident Djohar est destitu� en douceur par les hommes du commando Denard et par les Forces Comoriennes de D�fense qui rallient int�gralement le putsch. Le processus d�mocratique est enclench�.
L�intervention de l�arm�e fran�aise, apr�s quelques gesticulations m�diatiques, ent�rine la destitution de Djohar qui est transport� sur l�ile de la R�union � pour raison de sant� �. Apr�s quelques jours comprenant qu�il a �t� d�finitivement �cart� du pouvoir, il d�clare aux journalistes : "je suis en bonne sant�. Rien ne cloche. Mon retour d�pend de ceux qui m'ont amen� ici (...) Je ne sais pas si je suis en exil ou si je suis d�port�. Il y a eu une mise en sc�ne, un jeu que je n'arrive pas � comprendre.")

les mercenaires au cinema

# Les Sept Samoura�s d'Akira Kurosawa
# Les Sept Mercenaires, adaptation du pr�c�dent par John Sturges
# Les Chiens de guerre (The Dogs of War, 1974), Frederick Forsyth
# La Chair et le sang, Paul Verhoeven

video bob s'explique sur son proc�s
.
http://www.dailymotion.com/video/xn6ou_proces-de-bob-denard_events
Pour Xavier Renou, auteur de La privatisation de la violence : mercenaires et soci�t�s militaires priv�es au service du march� (Agone, 2006), Bob Denard, mort samedi 13 octobre, n'a jamais r�pondu de ses crimes devant la justice, l'Etat fran�ais n'ayant pas int�r�t � faire condamner un de ses prot�g�s.


un autre point de vue (entretien avec Xavier Renou pour le monde)


On a pu qualifier Robert Denard de personnage "romantique" ou romanesque. Qu'en pensez-vous?

C'�tait certes un aventurier mais je le trouve moyennement romantique. Il est parti en Afrique d�fendre le n�ocolonialisme, les compagnies mini�res. Il a commis des meutres et des actes de torture... Il est d'abord l'instrument d'une politique sale. Ce n'est pas pour rien que les Africains l'appelaient, lui et d'autres, les "Affreux".

Dans les ann�es 1980, on l'a folkloris�. On l'a fait passer pour quelqu'un de vieux, de d�pass�. On l'invite dans des talk-shows � la t�les pour qu'il raconte ses m�moires. On en parlait comme si ce n'�tait pas si grave et pass�. Or, c'�tait plus grave et plus actuel que ce qu'on nous en a dit.

Quelle place prend Robert Denard dans l'histoire du mercenariat au XXe si�cle ?

Il fait la transition entre deux �poques, entre un mercenariat ponctuel et d�sorganis� et un mercenariat beaucoup plus sophistiqu�, avec des soci�t�s militaires priv�es.

Dans les ann�es 1960-1970, les anciennes puissances coloniales s'�vertuent � confisquer l'ind�pendance des nouveaux pays africains en organisant quelques op�rations de mercenaires mal ficel�es afin de maintenir l'exploitation des richesses du sous-sol. Dans les ann�es 1980, mais surtout � la fin de la guerre froide, il y a une banalisation du recours au mercenaire comme instrument de politique �trang�re. L� o� dans les ann�es 1960, quelques pieds-nickel�s pouvaient faire la diff�rence, il faut aujourd'hui des moyens beaucoup plus cons�quents, avec des armements tr�s sophistiqu�s.

La petite arm�e de mercenaires que Robert Denard constitue aux Comores dans les ann�es 1980 repr�sente un embryon de soci�t� de mercenaires priv�e, tel que nous les connaissons aujourd'hui.

conclusion:

bob etait un anticommuniste convaincu au debut de sa vie, puis qualifi� par certains de mercenaire de la libert� ou de corsaire de la r�publique, et si c'etait tout simplement un guerrier avec la simplicit� et la duret� que cela implique.

source:
le monde
wikipedia
comores95
comores-online
amnistia
monsieur-biographie
mondes-magouilles
le nouvel obs
cnn

« Dernière édition: 21 Octobre 2007 à 12:35:01 par goer » Journalisée
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